L’objectif de la rubrique « La punaise du mois » est d’attirer l’attention chaque mois sur l’une des espèces parmi les centaines que comptent ce domaine taxonomique, au sein duquel beaucoup reste à étudier et connaître.
Dans la super famille des Coréoidés Coreoidea, se distingue une petite famille, les Stéphanocélidés Stenocephalidae : 5 espèces en France, dont 2 méditerranéennes. Toutes appartiennent au genre Dicranocephalus.
Les Dicranocéphales arborent une livrée brun chocolat discrète, mais pattes, antennes et connexivum sont rayés noir et blanc. Leur tête étroite et allongée porte des antennes à quatre articles. Grandes (8-15 mm), elles sont identifiables sur le terrain, sous réserve d’un examen attentif.
Les Dicranocéphales sont liés aux Euphorbes. C’est en fauchant les tapis d’Euphorbes ou en y chassant à vue qu’on les découvrira le plus souvent. Le printemps semble un peu plus favorable que l’été pour trouver les adultes.
Le Dicranocéphale agiles Dicranocephalus agilis parait le plus répandu (CARTE). Les corps est sensiblement ovale, à peine élargi. Le second article antennaire est marqué d’un anneau noir au centre. Le plus souvent, deux nettes taches blanches sont visibles entre cories et membranes.
Le Dicranocéphale à pattes claires Dicranocephalus albipes (CARTE) montre un corps long et régulièrement allongé. Le second article antennaire est majoritairement blanc, sans anneau noir au milieu. Possiblement deux petites taches blanches sont visibles entre cories et membranes.
Enfin le Dicranocéphale médian Dicranocephalus medius semble le plus localisé (CARTE) : est-il présent à l’ouest du massif des Vosges, en dehors de l’Alsace ? Son corps est pyriforme (élargi vers l’arrière), souvent sans nettes taches blanches entre cories et membranes. Son second article antennaire montre un anneau noir au centre généralement flou ou peu marqué.
La découverte de larves doit inciter à continuer la recherche des adultes dans un biotope.
La page www.imago-alsace.org/punaises/coreoidea/dicranocephalus résume les caractères pour nos trois espèces.
Dorénavant, ne passez plus à côté des Euphorbes sans leur jeter un oeil averti. Ces plantes attirent d’ailleurs à de très nombreux insectes. De quoi aimanter la curiosité du naturaliste.
bonnes obs’ à tous
raynald moratin, association Imago
