L’objectif de la rubrique « La punaise du mois » est d’attirer l’attention chaque mois sur l’une des espèces parmi les centaines que comptent ce domaine taxonomique, au sein duquel beaucoup reste à étudier et connaître.

L’univers de l’une des nombreuses familles de punaises, les Coréidés, est largement accessible à tous grâce à une clé de terrain du Groupe ornithologique et naturaliste du Nord (LEGRAND, ML. & DHELLEMMES, T., 2023), valable dans notre région. Les Coréidés sont (plutôt) grandes et ont quatre articles antennaires. Quoique brunâtres et assez peu colorées, elles sont pour la plupart identifiables sur le terrain.

La Corée losange Syromastus rhombeus, quoique partiellement signalée (CARTE), devrait être présente dans la plupart des régions naturelles, même si elle n’apparait pas partout, se cantonnant principalement dans les pelouses sèches, prés et friches thermophiles. Elle s’attrape au fauchage des herbacées, ou se cherchent à l’oeil dans la végétation clairsemée. Elle est visible de (mars) avril à septembre (octobre) en Grand Est.

Photo A. Dujardin

D’une longueur (hors antennes) de 1 cm environ, elle s’identifie principalement à sa silhouette générale, caractérisée par ses connexivums particulièrement larges et triangulaires (d’où son nom « losange »). Ses antennes sont glabres et bicolores : articles 2 et 3 jaune-orangé, articles 1 et 4 (en massue) noirâtres.

Voir sa Fiche INPN ainsi que la fiche « Carnets nature de Jessica » en lien ci-dessous. Mâle et femelle sont facilement distinguables.

Trois espèces de Coréidés présentent taille, habitus et coloration proches, avec un pronotum aux angles protubérants, et des antennes colorées se terminant par un article noirâtre. Mais leurs connexivums, quoique larges, sont nettement plus arrondis. Profitons-en cependant pour les présenter !

Haploprocta sulcicornis est la plus semblable, même si plus élancée et « ovale ». Elle est plus colorée (souvent rosâtre ou rougeâtre, en particulier pour les antennes). Les bordures du pronotum sont aussi surlignés de jaune. Elle est associée aux Rumex, dans les milieux ensoleillés, et n’est certainement pas présente qu’en vallée du Rhin (CARTE) ! Voir sa Fiche INPN ainsi que la fiche « Carnets nature de Jessica« .

Photo : A. Chapman

Espèce des milieux fleuris, Enoplops scapha, est également une espèce intéressante et trop peu notée (CARTE). Plus brunâtre, son connexivum est marqué d’encoches blanches. Le plus souvent, l’article antennaire 3 est bicolore rouge et noir. Deux tubercules clairs et pointus sont visibles à la base des antennes, vers l’extérieur. Voir sa Fiche INPN ainsi que la fiche « Carnets nature de Jessica« .

Photo A. Chapman

Enfin, la Corée marginée Coreus marginatus sera la plus souvent rencontrée. Très ubiquiste, elle est très largement répandue et de fait, peu déterminante. Les deux tubercules pointus entre les premiers articles antennaires rembrunis, sont diagnostiques. Voir sa Fiche INPN ainsi que la fiche « Carnets nature de Jessica« .

Photo M. Solari

bonnes obs’ à tous

raynald moratin, association Imago